Le Triomphe de la Mort by Pieter Bruegel l'Ancien - c. 1562 Museo del Prado Le Triomphe de la Mort by Pieter Bruegel l'Ancien - c. 1562 Museo del Prado

Le Triomphe de la Mort

huile sur panneau •
  • Pieter Bruegel l'Ancien - c. 1525 - September 9, 1569 Pieter Bruegel l'Ancien c. 1562

"Le Triomphe de la Mort" de Pieter Bruegel l’Ancien n’est pas fait pour les sensibles. Il se classe parmi les toiles les plus terrifiantes de l’époque et les siècles qui se sont écoulés depuis n’ont fait que donner une plus grande ampleur à son aspect terrifiant. Jusqu’aux Désastres de la Guerre de Goya dans les années 1810-20, rien dans l’art européen ne ressemblait à cette représentation violente de l’enfer sur terre. Le chef-d’œuvre sur panneau de bois de Brueghel porte un message sinistre: il n’y aucune échappatoire au fléau de la guerre. Les femmes et les hommes dans le paysage en feu essaient de repousser les sbires de la Mort à l’aide d’épées et de lances, mais les vivants sont en sérieuse infériorité numérique et leurs efforts sont vains. Non seulement la Mort est-elle inévitable et impitoyable pour la haute société comme les petites gens (une leçon que les artistes médiévaux et de la Renaissance ne se lassaient jamais d’enseigner à leur public), mais la Mort est aussi perversement créative. La variété de tortures réservées aux humains en temps de guerre est infinie. L’hallucination est aussi intense et riche en action que celles de Bosch, mais la froideur de la violence ne laisse aucune place à la fantaisie.

Il est difficile de dire si les scènes du Triomphe de la Mort sont purement imaginées, des convenances basées sur les visions infernales d’artistes précédents, des observations de témoins oculaires des atrocités de la guerre, ou bien une combinaison des trois. Chaque centimètre carré du Triomphe de la Mort présente un chaos à grande échelle. Des squelettes tuent des centaines de personnes, des paysans aux nobles sans distinction, et des enfants au Roi. Aucun n’échappe à son sort aux mains de la Mort. Ce tableau reflète l’influence du maître peintre néerlandais Jérôme Bosch, qui a lui aussi peint des illustrations démoniaques de la mort et du surnaturel, sur l’œuvre de Brueghel. Tapez sur l’image pour la voir en plein écran et pincez pour zoomer – ça vaut vraiment le coup!