La Princesse égyptienne Arisnoé est délivrée de la prison de Pharos afin de mener une rébellion contre César. Tintoretto déplace cette scène d'action depuis Alexandrie jusqu'à un lagon vénitien, ainsi prêtant des éléments satiriques à cette histoire de cape et d'épée. Une gondole, dans laquelle l'escapade est faite, porte un masque de satyre gravé au bout de son arc. Un noble chevalier est en train de perdre son équilibre en cèdant à un baiser, qui pourrait sortir tout droit d'un film. Tintoretto a remplacé une corde mentionnée dans la source textuelle de l'histoire, par une échelle de cordes. Comme le suggère la cache d'armes dans la gondole, le chevalier a tiré une flèche portant une fine ficelle dans la prison à travers la fenêtre de la tour. Ceci, ainsi fait pour qu'Arisnoé et son compagnon puissent tirer l'échelle de cordes attachée à la ficelle, afin de pouvoir s'échapper.