Jean le Baptiste (Jean-Baptiste allongé) by  Le Caravage - 1610 - 124 x 159 cm collection privée Jean le Baptiste (Jean-Baptiste allongé) by  Le Caravage - 1610 - 124 x 159 cm collection privée

Jean le Baptiste (Jean-Baptiste allongé)

huile sur toile • 124 x 159 cm
  • Le Caravage - 29 septembre 1571 - 18 juillet 1610 Le Caravage 1610

Considéré comme étant son dernier tableau, le Jean-Baptiste allongé de Caravage est à peine connu en comparaison avec d'autres œuvres. Cela est dû à des débats survenant après la mort de Caravage quant à l'attribution de l'œuvre au maître. Le tableau est découvert en Argentine et fait désormais partie d'une collection privée à Munich. Les raisons qui laissent penser qu'il serait de Caravage, mis à part le style et le sujet, sont comme suit: en juillet 1610, suivant la nouvelle de la mort de Caravage, l'évêque de Caserte écrit au cardinal Scipione Borghese que trois peintures de l'artiste se trouvent au palais napolitain du marquis de Caravaggio.

Il s'agit de deux saints Jean et d'une Madeleine. Les tableaux sont destinés à Borghese et il donne l'ordre au marquis de veiller sur eux en son nom. Malheureusement pour Borghese, ils sont saisis deux jours plus tard par le chef des chevaliers de Malte à Naples, au motif que Caravage était un chevalier de l'Ordre et que toutes ses possessions appartiendraient désormais à ce dernier – ce qui est faux puisque Caravage fut exclu de l'Ordre en 1608. Le vice-roi espagnol de Naples nouvellement arrivé entend parler de l'affaire, mais, croyant que les peintures se trouvent à Porto Ercole, il écrit au chef de la garnison espagnole qui s'y trouve, lui disant que les chevaliers n'ont aucun droit sur les œuvres et qu'elles devraient être retournées au vice-roi, "en particulier les peintures de Jean le Baptiste." On ne sait pas de manière certaine ce qui est arrivé aux différentes peintures après cela. Le cardinal Borghese reçoit le tableau intitulé Jeune au bélier plus d'un an plus tard. Les deux autres tableaux – la Madeleine et le second saint Jean – ont disparu. Cependant, il est possible, bien que non prouvé, que le vice-roi ait réussi à se procurer l'autre saint Jean. Il l'aurait probablement ramené en Espagne et, de là, le tableau aurait pu trouver son chemin jusqu'en Amérique du Sud. Tout ceci n'est, en revanche, que spéculation - il faut bien souligner que personne ne connaît l'identité exacte des peintures impliquées.