József Rippl-Rónai
Entre 1887 et 1900, József Rippl-Rónai a vécu en France. Sa peinture Ma grand-mère a intéressé le cercle des artistes gravitant autour de la Revue Blanche et il a été invité à les rejoindre. Son travail le rapproche également du mouvement des Nabis, aux expositions duquel il participe. Il a qualifié sa période peu colorée, dans les années 1890, de "période noire", en écrivant: "J'étais très préoccupé par les couleurs noire et grise, j'étais excité de découvrir ce qui pouvait être résolu avec elles et comment le faire."
Les peintures décoratives qu'il a réalisées à Paris à cette époque sont caractérisées par des couleurs sombres, une planéité et des contours marqués. Son approche a été en partie développée par l'influence de McNeill Whistler, un peintre américain qui travaillait alors à Paris, à propos duquel il a également écrit dans son autobiographie. Rippl-Rónai a peint plusieurs personnages féminins inspirés par les peintures de Whistler qui présentent des formats allongés et des tons monochromes.
Dans la femme à la cage d’aujourd’hui, les sinueuses lignes décoratives de l’Art nouveau enveloppent la silhouette féminine éthérée vêtue de noir. Le profil, plat et pâle de la femme, et sa main tenant la cage, créent d’excitants contrepoints au fond sombre. Comme pour ses autres représentations de personnages isolés, le décor est peu présent ; cet intérieur est simplement indiqué par un canapé au dossier arqué, finement dessiné et les contours sombres d'une chaise.
À demain! :)