Femme asphyxiée by Charles Porphyre Alexandre Desains - 1822 Femme asphyxiée by Charles Porphyre Alexandre Desains - 1822

Femme asphyxiée

huile sur toile •
  • Charles Porphyre Alexandre Desains - 28 mai 1789 - 6-14 décembre 1862 Charles Porphyre Alexandre Desains 1822

Charles Desains (1789-1862) est un peintre français presqu’oublié de nos jours. Né à Lille, il était l’étudiant de David puis de Watelet. Même si son père était un industrialiste, Charles a toujours été attiré par la peinture. Son amour de l’art l’a mené à Paris où il est devenu ami avec plusieurs artistes tels qu’Horace Verne, Paul Delaroche et Coudert. En tant que peintre, il était très actif à Paris de 1819 à 1834. A côté de ses peintures, il était aussi écrivain et auteur d’un livre de conte de fées inspiré de La Fontaine.

Si Charles Desains est oublié aujourd’hui, c’est parce qu’il a dédié sa vie principalement à enseigner plutôt qu’à produire des chefs-d’œuvre. En donnant des cours privés, il était également professeur de dessin à l’Ecole Normale de Paris. Très impliqué dans la vie académique locale, il est devenu président de la Société Académique de Saint-Quentin.

Femme asphyxiée a été présentée au Salon de Paris de 1822 où il a reçu les honneurs des critiques. Une jeune femme, victime des fumées toxiques d’un brasier, a quitté son lit et tente désespérément d’ouvrir la fenêtre. Au 19ème siècle, c’était très courant pour les peintres d’utiliser des sujets scientifiques pour leurs œuvres afin de montrer le danger de certaines découvertes scientifiques. Certains historiens d’art estiment que la femme a en fait tenté de se suicider après avoir lu une lettre (à terre) mais a ensuite regretté son acte et tenté de se sauver la vie. En réalité, ce tableau est inspiré par le mouvement du romantisme. Ici, Charles Desains tente de se concentrer sur la partie dramatique du romantisme quand d’autres peintres ne représentent uniquement un romantisme idéal. Cette jeune femme, dans cet acte désespéré d’ouvrir une fenêtre, rappelle la peinture célèbre de Fragonard, « Le Verrou ».

- Tony Goupil