La Madone du Rosaire by  Le Caravage - Vers 1603 - 364,5 cm × 249,5 cm Kunsthistorisches Museum La Madone du Rosaire by  Le Caravage - Vers 1603 - 364,5 cm × 249,5 cm Kunsthistorisches Museum

La Madone du Rosaire

Huile sur toile • 364,5 cm × 249,5 cm
  • Le Caravage - 29 septembre 1571 - 18 juillet 1610 Le Caravage Vers 1603

Nous continuons notre mois spécial avec le Kunsthistorisches Museum de Vienne avec cet étonnant Caravage. :)  Je l'adore !

Jusqu'à présent, personne n'a réussi à reconstituer l'histoire exacte de la genèse de ce tableau d'autel, soit parce que des documents essentiels manquaient, soit parce que les documents existants fournissaient des informations contradictoires. Ainsi, l'identité du donateur cherchant protection auprès du coude de Saint Dominique, au bord gauche du tableau, reste inconnue. Selon les dernières recherches, le tableau a été peint à Rome plutôt qu'à Naples et donc dans la période comprise entre 1601 et 1605. Son existence est documentée pour la première fois en 1607, alors qu'il était déjà mis en vente à Naples. Les propriétaires, deux marchands d'art hollandais, sont retournés à Amsterdam avec le tableau peu avant 1617. C'est là qu'il a été acquis en 1618 ou 1619 par un consortium anversois, auquel appartenaient Rubens et Jan Brueghel l'Ancien, avant de trouver une nouvelle demeure dans l'église dominicaine d'Anvers. En 1781, la Madone du Rosaire est acquise pour la collection impériale de peintures à l'initiative de l'empereur Joseph II. Le pape Grégoire XIII a institué la fête du Saint Rosaire en 1573, après la victoire des forces chrétiennes alliées sur la flotte turque à Lépante (1571), et a confié à l'ordre dominicain le soin de l'observer.

Saint Pierre Martyr, que l'on reconnaît à sa tête blessée, se tourne comme un saint médiateur vers le spectateur. Il indique aux fidèles la présence de la Vierge trônant avec l'Enfant Jésus. Elle, en revanche, se tourne sur le côté, ordonnant à Saint Dominique, qui lève les yeux par obéissance, de distribuer des chapelets aux personnes qui se pressent vers lui à genoux. Mais en fin de compte, même Marie ne joue qu'un rôle de médiatrice, l'Enfant Jésus étant au centre de l'attention, tant au niveau du contenu que de la composition. Comme dans la plupart de ses œuvres, le Caravage réalise la forte présence physique des personnages de manière réaliste, sans jamais les idéaliser, en utilisant d'intenses contrastes de lumière et d'obscurité. Il rend subtilement les objets de leur désir, les chapelets, plus abstraits en les plaçant dans l'ombre, rendant les mains lumineuses encore plus dominantes. 

P.S. Le Caravage est célèbre pour ses représentations audacieuses... et inappropriées de personnages vénérés ! Voici l'histoire d'un jeune Cupidon très controversé.

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