Félicien Rops
Salut ! Vous vous souvenez de notre partenariat avec Europeana le mois dernier ? Il s’agit là d’un petit prolongement. Si vous êtes sur Bruxelles entre le 21 et le 23 avril, vous pouvez aller explorer l'événement en lien avec la réalité virtuelle #BigArtRide. Des visites ont lieu dans neuf villes et célèbrent la Présidence Néerlandaise de l’UE. Dans le cadre de la campagne #Europeana280, des gens à travers l’Europe vous offre la chance de partager ensemble un voyage virtuel. Le principe est de rassembler deux participants de deux villes différentes (un à Amsterdam, l’autre ailleurs), mettre un casque de réalité virtuelle “Oculus Rift”, et se balader à vélo dans une ville virtuelle en explorant des siècles d’art européen.
Profitez !
“Ma Pornocratie est faite. Ce dessin me ravit. Je voudrais te montrer cette belle fille nue, chaussée, gantée et coiffée de noir, soie peau et velours, et, les yeux bandés, se promenant sur une frise de marbre, conduite par un cochon à “queue d’or” à travers un ciel bleu. Trois amours - les amours anciens- disparaissent en pleurant. J’ai fait cela en quatre jours, dans un salon de satin bleu, dans un appartement surchauffé, plein d’odeurs où l’opopanax et le cyclamen me donnaient une petite fièvre salutaire à la production et même à la reproduction.” Lettre de Rops à son ami l’écrivain belge Henry Liesse, 1879.
Pornokrates est l’œuvre la plus connue de Félicien Rops. “Pornocrates” en grec et le néologisme “pornocracy” désignent une situation sociale, où les courtisanes avaient un impact sur la politique grâce aux législateurs. Rops adhère à cette tradition historique, il a peint la pornocrate comme une femme moderne, régnant avec son sex-appeal. La peinture représente une femme aux yeux bandés seulement vêtue de gants, de bas et d’un ruban bleu. Elle est guidée par un cochon, ce qui suggère qu’elle est guidée par son instinct et sa passion sexuelle. Elle marche au-dessus de trois arts anciens. Certains voient en ce cochon à la queue dorée l’image de la luxure et du lucre guidant la femme. D’autres y perçoivent l’image de l’homme, bestial et stupide, mené en laisse par la femme.