Se servant de son bras pour soutenir sa tête, cette femme rêve de nombreux squelettes jouant, dansant, buvant et gambadant autour d'elle. Elle n'est pourtant pas perturbée par ces visions parce que c'est une courtisane de l'Enfer, identifiée par l'image du Roi de l'Enfer sur le bas de son vêtement. Enveloppant la majeure partie de son corps, la robe rouge suggère qu'elle se fait passer pour le moine bouddhiste Daruma (en sanskrit Bodhidharma). Bien que Daruma ne soit pas présent physiquement, c'est fréquent de voir des images satiriques de cette figure sainte ensorcelée par une belle courtisane. Cette convention semble suggérer que la courtisane de l'Enfer est irrésistible même aux yeux du plus saint.
J'étais étonnée quand j'ai découvert cette gravure. Seule la culture japonaise produit de telles images au XIXe siècle. Magnifique !
Passez un bon lundi. :)
Zuzanna
P.S. Si vous êtes fascinés par les squelettes en art, allez lire les descriptions des danses macabres traditionnelles ici.