Mandrill

Au début du XIXe siècle, les immenses collections du Musée d'histoire naturelle de Paris sont exploitées à la fois par les naturalistes et les illustrateurs qu'ils emploient depuis l'époque de Louis XVI. Le musée disposant de ses propres jardins zoologiques, naturalistes et illustrateurs ont pu poursuivre leurs recherches à Paris sans avoir à se lancer dans de grandes expéditions. Les anatomistes Étienne Geoffroy Saint-Hilaire (1772-1844) et Frédéric Cuvier (1773-1838) y effectuèrent leurs observations pour leur nouvel atlas des mammifères. Dans cet ouvrage en quatre volumes, ils rassemblèrent leurs descriptions concises, pour la plupart de deux pages, des différentes espèces animales. Chacune d’elles était accompagnée d’une lithographie couleur réalisée à partir de dessins de Jean-Charles Werner (1796-1856). Ces images tendent à montrer les animaux de profil, dans une pose stationnaire, conformément à la tradition de l'illustration zoologique française, de sorte à ce que ces animaux adoptent les poses de ceux exposés dans les musées. 

Charles Darwin affirma qu’il n’y avait pas d’autre mammifère aussi coloré que le mandrill. Une sélection sexuelle extrêmement forte a conduit à un dimorphisme sexuel très prononcé au cours de l'évolution de cette espèce; en effet, seuls les mâles ont la zone du museau, ainsi que celle des fesses bleue et rouge, aux couleurs vives, et la crinière pleine.

La lithographie peut être vue jusqu'au 14 août 2021 à l'exposition Plantes et animaux : Atlas d'histoire naturelle à l'époque de Carl Linnaeus au Museum of King Jan III 's Palace, au Palais de Wilanów, Varsovie.

P.S. nous vous invitons ici, à en découvrir d'avantage sur l'art de l'illustration botanique!